Les années 53, 54 et 55
L’année 1953 démarre le 1er janvier (oui, il y a des chances!) avec la soirée au Coconut Grove de l’Ambassador Hôtel, à LA, où Marilyn passe la soirée en compagnie, entre autre, de Joe DiMaggio et Donald O’Connor, son futur partenaire dans There’s no Business like show Business.
Le 21 de ce même mois de janvier, sortit le film Niagara qui eut un succès énorme. 6millions de $ de l’époque pour un coût de « seulement » 1,5 million de $…
Le 9 février, Marilyn reçut le prix Photoplay de « L’étoile qui est montée le plus vite dans le ciel d’Hollywood en 1952″ !
Elle se rendit à cette cérémonie sans DiMaggio (qui décidemment se refusait le plus souvent possible à toutes ces sorties mondaines) mais avec son grand ami journaliste Sidney Skolsky. Cet ami de longue date, et confident, lui fut toujours fidèle et dévoué et sortit de nombreuses fois avec elle.
Elle portait sa robe en lamé or, créée par Billy Travilla et, soit-disant, cousue sur elle, vue dans « Gentlemen Prefer Blondes ».
Evidemment elle fut critiquée, le landemain dans les journeaux et, notamment par Jean Crawford.
Et comme un prix ne vient jamais seul, le 24 février, Marilyn reçoit la récompense de « La meilleure jeune personnalité du Box Office de l’année 1952″ du magasine Red Book lors du « Martin & Lewis Show », show télévisé de Dean Martin et Jerry Lewis.
En Mars, elle poursuit ses cours avec Michael Tchekhov et se prépare pour le tournage de « How to marry a Millionnaire » qui démarre le 9. Ce fut le 1er film en cinémascope.
Natasha Lytess l’assiste toujours sur les plateaux, à la plus grande exaspération de tous et de DiMaggio en particulier qui ne peut la souffrir !
Fin Avril, s’achève le tournage de « How to marry a Millionnaire »
Joe se fait rare et manque à Marilyn. Il fait de plus en pllus de voyages d’affaire et se montre rarement dans les soirées officielles de Marilyn. Il continue de souhaiter qu’elle quitte ce milieu dont il tant horreur. Que peut-elle faire? Tout plaquer au moment même où enfin elle acquièrt la reconnaissance du public et du métier? Il faut se remettre dans le contexte de l’époque : si de nos jours tout le monde connait la belle Marilyn, on ne parle d’elle qu’en de rares occasions comme la sortie d’une énième bio ou une expo dans laquelle elle apparaît. Mais à cette époque, pas une semaine ne passait sans que l’on parle d’elle dans les journeaux. Pas une semaine !
On peut donc comprendre aisément qu’il n’était pas question pour elle de tout envoyer valser alors que sa notoriété grandissait à vue d’oeil.
Du reste, le 20 mai, pour faire taire les mauvaises langues jalouses, Louella Parsons, journaliste et chroniqueuse au Herald Examiner, amie et alliée de Marilyn, invita la belle à son émission radiophonique « Parsons Radio Show » ; ce qui contribua encore à faire monter la cote de popularité de Marilyn..!
Et à cette même époque de l’année, Marilyn posa devant l’objectif de Franck Powolny qui fit tous ces fameux tirages « Sexy-Glamour-Chic » qui firent le tour du monde entier et n’ont toujours pas arrêté de tourner aujourd’hui !
Enfin, consécration suprême pour la belle le 26 juin : Marilyn met ses empruntes dans le ciment pour le plus grand bonheur de ses fans et… pour la postérité !
Cela eut lieu en compagnie de Jane Russel, sa partenaire à l’écran dans « Gentlemen prefer Blondes », devant le Grauman’s chinese Theater. Joe DiMaggio rejoignit Marilyn plus tard dans la soirée, au restaurant Chasen’s.
Pour la petite histoire, cette tradition d’empruntes et de signature dans le ciment frais remonterait à Mary Pickford et Douglas Fairbanks qui les instaurèrent dans les années 20…!
Et Marilyn allait abandonner tout cela pour Joe DiMaggio? comment aurait-elle pu devenir une bonne petite maîtresse de maison bien sage et obéissante après tout cela? Impossible.
Et contre toute attente, le 8 juillet, elle se remettre encore un prix. Cette fois par l’académie de joaillerie pour « La meilleure amie des diamants » (pour faire un clin d’oeil à sa chanson « Diamants are a girl’s best friend » dans « Gentlemen prefer Blondes »).
Du reste, le fameux film sort le 15 juillet et c’est le succès hystérique général ! (voir la fiche du film)
Mais Marilyn ne prend pas le temps de savourer son bonheur et s’envole le 25 vers le Canada pour tourner les extérieurs de « River of no Return » (voir la fiche du film)jusque fin août, sous la directeur du difficile Otto Premminger. Elle emmène Natasha Lytess (qui continue d’agacer tout le monde mais dont Marilyn ne peut se défaire) et Joe viendra la rejoindre les 2 dernières semaines de tournage (voir la fiche de Joe DiMaggio).
Le tournage fut tourmenté tant à cause du caractère dur et exigeant du cinéaste que des conditions de travail, notament lors des scènes dans les rapides qui étaient parfois réelles et donc dangereuses. Marilyn se foula d’ailleurs la cheville et resta un moment dans le plâtre.
En septembre, lorsqu’elle revint à L.A. elle fit une apparition dans le Jack Benny Show
Elle tourna également aux studios les scènes d’intérieur de « River of no Return » (et en retrounera d’autres en décembre).
En octobre, son ami Sidney Skolsky organisa une interview chez elle, dans son 3 pièces à Doheny Drive, Beverly Hills, pour le magasine Modern Screen.
On l’y voit notamment à son piano, LE fameux piano blanc qui la suivra partout tout au long de sa vie, seul héritage de sa mère (aux dernières nouvelles, ce serait la chanteurse Maria Carrey qui l’aurait acquis aux enchères il y a quelques années…)
Toujours en octobre, elle assista à un match de base-ball avec Joe à San Francisco
Le 4 novembre eut lieu la soirée de Première de How to marry a Millionnaire », au Fox Wilshire Theater.
Le film sortit sur les écrans quelques jours plus tard, le 10.
Marilyn passa ensuite la fin du mois à San Francisco avec Joe dans sa famille, pour la Thanksgiving.
Elle revint à L.A. pour retourner quelques scènes intérieures de « River of no Return » puis s’envola de nouveau vers San Francisco où elle passa les fêtes de fin d’année en compagnie de Joe et de sa famille.
Durant le mois de décembre, Marilyn exigea également, sur les conseils de Joe et par le biais de son agent, que la Fox augmente sa rémunération et qu’elle fasse moins de films, que ce ne soit pas du travail à la chaîne mais de qualité. Le président de la Fox, Spyros Skouras en discuta avec Darul Zanuck et présenta la requête au conseil d’administration qui siégeait à New York.
Evidemment, tout fut étouffé dans l’oeuf comme on le verra l’année suivante.
L’année 1954 fut encore une année riche en évennements pour notre belle Marilyn !
Tout d’abord, elle se marie le 14 janvier avec le champion de base ball Joe Di Maggio, légende de son vivant, à la mairie de San Francisco (voir fiche Joe Di Maggio) . La cérémonie dura 3 mn, le mariage tiendra 9 mois..
Le 1er février, ils s’envolèrent vers Tokyo (via Honolulu), où Joe voulait accompagner son ami Franck O’Doul à un stage d’entrainement de base ball ; cela avait été prévu avant le mariage et Joe et Marilyn virent là également de faire un beau voyage de noces.
Ils arrivèrent au Japon le 2 février et furent acclamés et traîtés comme des rois, la joie des japonnais frôlant l’hystérie et permettant au passage à Joe de voir que sa femme était plus célébre (et célébrée !) que lui..! Beaucoup de visites de toute sorte furent organisées en leur honneur, beaucoup de cadeaux également, dont un collier en perles naturelles offert à Marilyn de l’Empereur du Japon lui-même !
Puis Marilyn fut invitée à aller visiter les troupes américaines basées en Corée. Elle accepta avec grand plaisir et s’y rendit, sans Joe qui resta au Japon avec son ami, le 9 février. Elle y resta 2 jours et chanta devant les GI’s (pour son plus grand bonheur et le leur !) et visita les soldats blessés à l’hopital.
Grisée, heureuse, elle retrouna au Japon auprès de Joe et ils rentrèrent le 23 février.
Ces deux jours auprès des GI’s la marquèrent à vie, aussi bien au niveau de l’expérience que ce fut d’aller « sur le terrain » auprès des soldats que de l’accueil que ceux-ci lui firent et de leur gentillesse.
Retour chez elle et retour à la vie qui court, court, court…
Le 8 mars, elle reçoit le prix de « La meilleure actrice dans Gentlemen prefer Blondes » et « How to marry a Millionaire » par le magasine Photoplay.
Elle se rendit à la cérémonie au bras de son ami Sidney Skolsky, Joe refusant d’assister à ce genre de choses…
Le 30 avril, ce fut la sortie de « River of no Return », tourné en 53 et dont elle partage l’affiche avec Robert Mitchum
En juin, Joe et Marilyn louèrent une maison à Beverly Hills, au calme et loin de l’agitation des studios (bien que Joe préfèra San fransico à Los Angeles) :
Joe ne décolérait pas à propos de la vie de sa femme, des studios d’Hollywood qu’il execrait, et voulait une épouse au foyer et non une poupée blonde que totu le monde adulait mais qui se faisait spolier par ses employeurs, les fameux studios. Ce que l’un et l’autre attendait de leur vie à deux n’avait rien en commun, Joe étant très jaloux de tout ce qui approchait sa femme et par ailleurs aimait les soirées calmes à la maison ou entre amis, et Marilyn préférant la vie trépidante et les grandes soirées que lui apportait son statut de « star ».
D’où de fréquentes et nombreuses disputes au sein du couple. Joe n’en démordait pas de sa haine du milieu du cinéma et Marilyn ne comptait pas arrêter là sa carrière d’actrice.
En août elle démarra le tournage de « There’s no business like show Business », dont le tournage était initialement prévu fin mai mais avait été repoussé entre autre parce que Marilyn avait attrapé une mauvaise bronchite.
Là encore, les quelques fois où Joe vint voir Marilyn sur les plateaux, il lui fit de terribles scènes sur sa façon de gesticuler affublées de tenues plus aguicahntes les unes que les autres. Marilyn avait beau expliquer que ce n’était que son travail d’actrice et chanteuse et des tenues de scènes, rien n’y faisait.
Elle est pourtant si belle dans ce film…
Cet été là marqua également son engagement ferme à la Fox avec augmentation de salaire. Son contrat de 7 ans allait jusqu’en 1959. Et son augmentation n’empecha pas les studios de continuer à bien se servir sur son dos et la belle continua quand même à percevoir un salaire dérisoire compte tenu de tout ce qu’elle rapportait à chaque film…
Elle enchaîna avec le début du tournage de « The Seven Year Itch » (voir la fiche s’y rapportant) et s’envola à New York le 8 septembre pour tourner les scènes extérieures.
Joe l’y rejoignit le 11 septembre.
Et assista, le 15, à la fameuse scène de la bouche de métro, où s’envole la jupe de Marilyn.
Et en resta bouche bée.
Enfin, pas pour longtemps car après la stupéfaction de voir de quelle façon on osait montrer ainsi sa femme, il rentra dans une rage incroyable, à la fois contre Marilyn, le cinéma en général, les studios en particulier, le réalisateur… bref, tout le monde. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. C’en était de trp pour Joe. Même s’il aimait énormément Marilyn (bien qu’il ne lui montra pas toujours comme il convenait), il ne supportait pas la façon dont elle était mise en « pâture ».
Et là, ce fut la fois de trop et à nouveau de nombreuses disputes s’ensuivirent.
Ainsi, le 6 octobre, Marilyn annonca son divorce d’avec Joe lors d’une conférence de presse.
Novembre marqua encore un autre tournant dans la vie de Marilyn ; marquée par son divorce, elle en a également assez de la Fox et des rôles qu’on lui fait jourer. sans parler de l’aspect financier.
Elle se tourne de plus en plus vers Milton Greene (voir sa fiche) avec qui elle pense à une collaboration bien supérieure que celle qu’elle entretient actuellement, à savoir le photographe et son modèle.
En Décembre, sortit le film « There’s no business like show business » .
Puis Marilyn partit à New York avec Milton, et passa Noël chez lui avec sa famille.
Dés Janvier 1955, Marilyn et Milton Greene annoncent officièlement leur union dans la création des Marilyn Monroe Productions qui permettront enfin à Marilyn de gagner son indépendance et d’avoir un droit de regard sur ses films et ses rôles.
Stupeur à la Fox. De mémoire de studios on n’avait jamais vu ça. Cela ne s’était jamais vu. Personne n’avait jusqu’à présent oser affronter de la sorte la totue puissance des studios d’Hollyxood. Et Marilyn s’y frottait pourtant. A grands renfort d’avocats, courriers et appels téléphoniques.
La Fox riposta également à grands renfort d’avocat et de conférences de presse où elle signalait que Marilyn était toujorus sous contrat avec eux et pendant encore 4 années.
Le bras de fer commençait.
Toujours en janvier, Marilyn fit un bref aller et retour à los Angeles pour finir, pendant plusieurs jours, les dernières scènes en studio de « The Seven Year Itch ».
La Fox en profita pour lui remettre le grapin dessus et la convoqua le landemain de ses dernières prises pour les essayages costumes de son film suivant « How to be very, very popular ». Marilyn s’y refusa catégoriquement et repartit immédiatement à New York.
La Fox la suspendit.
A New York, Marilyn s’organisa sa petite vie. Toujours avec Milton et les avocats qui travaillaient non seulement à la création des MM Productions mais égalmement au problème de la rupture de son contrat avec la Fox, elle revit cependant plusieurs fois Joe, ne pouvant se résoudre à ne plus être en contact avec lui, et le 4 février, fit ses premiers pas à l’Actors Studio, présentée à Monsieur Lee Strasberg en personne par Elia Kazan.
L’Actor’s Studio a été fondé par Lee Strasberg et sa femme Paula (qui passa le reste de son temps à « coacher » plus ou moins bien Marilyn sur les tournages, au grand désespoir de la plupart des réalisateurs qu’elle irritait par sa présence et son ascendance sur Marilyn) ; la méthode du « maître » consistait essentiellement à faire un profond travail d’introspection, de recherche de ses propres émotions, pour mieux appréhender le rôle. Travail dangereux car il pouvait faire resurgir les vieux démons que chacun a en soi. Et beaucoup trop intense pour quelqu’un de fragile comme Marilyn. Elle fut pourtant facilement entraînée dans cette spirale et ne jura plus que par le couple Strasberg.
Comme par la suite cela se produirait avec son psychanaliste, le Dr Greenson… mais ça, c’est une autre histoire…
Photos des années 55, voire 56 + des photos récentes du studio qui existe encore aujourd’hui. :
Lee Strasberg, au premier plan à l’extrême droite
Paula Strasberg au milieu, avec les lunettes
Avec Susan Strasberg, la fille.
A la même époque, Milton conseilla à Marilyn de consulter la psychiatre Margaret Hohenberg, à New York. Ce que fit Marilyn, au moins 3 fois par semaine.
Le 17 mars, la soirée du Friars Club, à New York, en compagnie de Milton Greene :
Le 8 avril, elle accepta de participer à l’émission « Personn to Personn » de la chaîne CBS. Le tournage eut lieu dans la maison des Greene à Weston, dans le connecticut :
avec Amy, l’épouse de Milton Greene
Au cours de l’année 55 à New York, Marilyn fera énormément de rencontres. Entre autres, Hedda et Norman Rosten, par l’intermédiaire de Lee Strasberg et au cours d’un dîner qu’il donna chez lui. Norman Rosten, poète et écrivain fut touché par la simplicité et le naturel de Marilyn et lui et sa femme devinrent très vite amis avec la belle. Jusqu’à la fin.
Plongée dans le milieu intellectuel new yorkais, Marilyn découvrait un nouveau monde et qui n’avait rien à voir avec l’aspect superficiel du système Hollywoodien qu’elle fuyait. Plus tard Hedda Rosten devint sa secrétaire particulière durant quelques temps ; quant à Norman, ils eurent souvent de longs échanges au sujet de la poésie et il fut l’un des rares à lire les écrits de Marilyn.
Toujours durant cette période, elle revit le célèbre dramaturge Arthur Miller.
Selon les biographes, on pense qu’ils se connurent dés l’année 51 puis se perdirent de vue mais cela reste assez flou.
Quoiqu’il en soit, c’est en 55 à New York qu’ils se revirent et ne se quittèrent quasiment plus. Miller était encore marié à Mary mais celle-ci apprit, dans le courant del’année, sa liaison et le mit à la porte du foyer familial.
De son côté, Marilyn ne quittait plus l’Actors Studio, la famille Strasberg, les Milton…et sa psychiatre, le Dr Hohenberg, recommandée par les bons soins des Strasberg.
Et il y avait Joe. Oui, Marilyn avait beau avoir divorcé de lui, elle continuait à le voir de temps en temps, à l’accompagner à quelque soirée, comme le 1er juin où on les vit tous les deux à la soirée de Première de « The Seven Year Itch » (voir fiche du film).
Film qui fut d’ailleurs le plus grand succès de l’été et généra pas moins de 15 millions de $ de recette. Bien évidemment Marilyn pouvait toujours attendre ses 100 000 $ et ne reçut que son cachet hebdomadaire.
Si les Marilyn Monroe Productions avaient pris leur envol, pour le moment on était encore au temps des vaches maigres. L’agence d’Arthur Jacob s’occupait de la publicité de l’entreprise et Ruppert Allan de la publicité personnelle de Marilyn. Son binôme sur la côte ouest, à L.A. n’était autre que Pat Newcomb.
Mais Milton Greene était toujours son associé et décida de négocier avec la Fox pour Marilyn, et avec ses avocats. Il avait déjà hypothéqué sa maison du Connecticut pour parer au plus pressé au niveau des dépenses qu’engendrait les MM Productions, il tenait également à ce que Marilyn put continuer à tourner aux studios en plus de sa société de production.
Le but était donc de faire récupérer ses salaires à Marilyn en attendant des jours meilleurs pour les MM Productions.
Toute cette année 1955 fut donc une année charnière pour Marilyn. Entre ses nouvelles rencontres (et dépendances) et sa société de production, Marilyn était en train de se façonner une nouvelle vie, une nouvelle personnalité.
Si elle était toujours attachée à Joe et sous son influence, elle tomba vraiment amoureuse d’Arthur Miller au fil des mois. Elle voyait en lui l’intellectuel protecteur qui pourrait la comprendre et la révéler. Elle était flattée par ailleurs qu’il s’intérresse à elle et la respecte à sa juste valeur.
A New York Marilyn sortait beaucoup au théâtre, à Brodway, rencontrait des intellectuels, lisait, écrivait, allait aux expos en vue, à des récitals, à des soirées caritatives…. bref, rien à voir avec les activités de la côte ouest.
De plus, toujours dans son éternelle courses à la reconnaissance, elle voyait également dans les Strasberg la possibilité de se hisser vers de véritables rôles de composition. Même si « la méthode » de l’Actors Studio la faisait énormément souffrir avec son douloureux travail d’introspection (raison principale de l’arrivée de la psy dans sa vie).
Au fil de l’année, elle se détachera petit à petit des Greene et leur influence pour se réfugier dans le giron des Strasberg dont elle pense alors qu’il en peut être que bénéfique (voire salutaire) pour elle.
Pourtant, Milton continuera de se battre bec et ongles avec ses avocats contre les studios et pour Marilyn. Et cela portera ses fruits puisqu’en fin d’année, la Fox capitule. Ainsi le nouveau contrat que Marilyn signera le dernier jour de décembre 1955 portera sur une prime de 100 000 $ pour « The Seven year Itch », un engagement de la part de Marilyn à faire 4 films pour la Fox dans les 7 prochaines années et pour lesquels elle aura le droit de choisir les réalisateurs et partenaires, le droit de refuser de tourner un film pour la Fox si le scénario ne lui convient pas, une prime de 100 000 $ par film, le droit de faire 1 film par an avec les MM Productions, un pourcentage sur les bénéfices, le droit de faire 6 émissions TV et radios, le droit de faire des disques, un salaire annuel de 100 000 $ pour elle et 75 000 $ pour Milton.
Milton avait frappé fort et obtenu gain de cause. Chapeau bas, surtout pour l’époque. Du jamais vu au niveau de la rebellion d’une actrice vis à vis des studios qui l’avaient engagée.
Pour fêter cela, Marilyn passa le Nouvel An avec les Greene, chez eux dans le Connecticut.